C'était en 1986.. Claude Le Petit et son épouse Michelle, née Lemieux, victimes du virus de la généalogie, avait l'idée un peu folle de créer notre Association.. Et pourtant, dès le printemps 1987, elle comptait déjà 87 adhérents! Michelle en fut longtemps la présidente et Claude,"le père la souris", dont les recherches minutieuses permirent de dresser l'arbre généalogique de la famille et d'alimenter notre Bulletin.
Michelle malade, Claude décida de prendre le temps de l'entourer.. S'ensuivirent plusieurs années de silence, un silence pesant qu'il à heureusement rompu en nous adressant cette lettre qui nous fait chaud au cœur.
Jacques
"A vous tous, et à chacun d’entre vous.
Tout d’abord, salut. Je ne me foule pas beaucoup pour vous écrire d’habitude. Mais là il y a quelques raisons pour que je me dégourdisse un peu. [...]
Je tiens à vous dire tout le plaisir que j’ai eu à lire la dernière issue de « Lemieux du Vieux-Pays ». Il m’a beaucoup intéressé : il m’a paru très riche. On y parle d’une Assemblée qui ferait regretter de ne pas en être. On y évoque aussi le Québec, ce qui ne peut que réjouir ceux qui l’on connu à différentes reprises. Les LEMIEUX en Croatie me paraissait une fantaisie, lorsque je me suis aperçu que l’on y présentait LEMIEUX Augustine. Or, j’ai, il y a quelques années correspondu avec un sympathique M. Stéphane MARTIN qui descendait de cette Augustine LEMIEUX, née au Vast le 20 juin 1868, décédée à Cherbourg le 21 octobre 1941. Elle était l’épouse de LERUEZ Elis Paul, né à Carquebut le 18 avril 1862, décédé à Cherbourg le 23 novembre 1918. Après avoir été employé des P. et T. Elie Paul ouvrit une boulangerie à Cherbourg. A son décès, son épouse continua de tenir la boulangerie, rue au Blé, à Cherbourg. Un des enfants de ce couple était le grand père de Stéphane MARTIN.
Comme quoi, quand on a touché à la Généalogie, il est difficile de s’en éloigner.
Mais, puisqu’on parle de la TERGOULE, au niveau de la gastronomie familiale, laissez-moi vous dire que loin de ma province natale (et Normande par la même occasion), il m’arrive d’avoir quelques douceurs auxquelles je ne m’attendais pas. Certains membres du Comité se souviennent certainement d’un restaurant près de Vannes/Séné où nous avions tenu deux ou trois de nos réunions. Il se trouve que la personne qui tenait cet hôtel-restaurant est maintenant responsable du petit Supermarché situé à deux pas de notre domicile. Or, il y a quelques semaines, je me suis aperçu qu’elle avait dans ses rayons de la TERGOULE DU CALVADOS.
Hé ben crayez-mé les gars…ollez pas sale du tout. Si ben qu’j’en fais facil m’n’habitude le say’ quand c’est’y quj’ai le bourdon.
Comment voulez-vous que je n’ai pas quelque plaisir d’avoir de vos nouvelles si réjouissantes. Michelle et moi sommes heureux de la suite qu’a prise cette fantaisie de penser qu’une Association des LEMIEUX pouvait tenir le coup. Merci pour tous les cousins qui ont tenu la dragée haute pendant des années. Je leur souhaite bonne continuation. Et bon courage.
Michelle et moi vous embrassons de tout cœur.
Claude"